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Déjeuner chez Wittgenstein

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Création THEÂTRE DE L’ATALANTE | Du samedi 9 janvier au lundi 1er février 2016

Déjeuner chez Wittgenstein


Ritter, Dene, Voss de Thomas BERNHARD

Traduction Michel NEBENZAHL | Mise en scène Agathe ALEXIS | Scénographie et costumes Robin CHEMIN | Réalisations sonores Jaime AZULAY | Lumières Stéphane DESCHAMPS | Collaboration artistique Alain Alexis BARSACQ

Déjeuner chez Wittgenstein

À Vienne en Autriche, dans un quartier huppé, une salle à manger aux murs couverts de portraits de famille. Deux soeurs préparent le retour du frère. Elles sont comédiennes, ne jouent pas, ou presque plus, juste parfois un tout petit rôle. Lui est philosophe, interné dans un hôpital psychiatrique. Ce n’est sûrement pas la première fois que ces retrouvailles se jouent, et que tous les sujets de conversations tournent à l’affrontement. Mais aucun des protagonistes ne s’en lasse. Profiteroles, caleçons en coton grossier, art contemporain, théâtre et mécènes déclenchent inexorablement, avec une précision métronomique, piques assassines et bris de vaisselle, avec implicitement l’amour – haine, le génie et la folie, la haine de la famille, autant de thèmes et d’obsessions chers à Thomas Bernhard.

Thomas Bernhard a donné aux personnages du Déjeuner chez Wittgenstein les noms réels des acteurs, ces interprètes qui ont créé pendant des années au Burgtheater à Vienne les pièces les plus scandaleuses du répertoire bernhardien (Avant la retraite, La Société de chasse ou La Place des héros). C’est un hommage à leur talent et à leur courage, mais aussi, une injonction en quelque sorte à travailler ses textes avec obstination, régulièrement et sans relâche à être soi-même. Le
théâtre de Thomas Bernhard est une suite ininterrompue de refus du conformisme ou de la mesure. Dans l’humour comme dans le pathétique, c’est un appel aux acteurs à se laisser posséder par cette volubilité cathartique jusqu’au final et à l’anéantissement du personnage locuteur et de sa construction obsessionnelle (comme Ludwig Wittgenstein dans Déjeuner chez Wittgenstein ou Rudolph Höller dans Avant la retraite).

Cette catastrophe se situe au cours du « repas dominical », le régal bourgeois par excellence. Des idées me traversent l’esprit en pensant au thème récurant de la famille chez Thomas Bernhard, c’est le souvenir de Johann Nestroy, le grand dramaturge comique autrichien, mais également celui de Stan Laurel et de Oliver Hardy dans cette pièce étonnante, La Fin du commencement, qui met en scène la destruction involontaire d’une demeure bourgeoise. Le théâtre de Thomas Bernhard – excepté ses pièces sur le nazisme – est d’emblée d’essence comique. Il y joue de toute une palette de situations. Il déploie avec truculence sa verve satirique à la Swift ou à la Kraus, ne se privant pas d’un de ses passe-temps favoris, « l’humour ». Un humour noir, très noir.

Un rire qui ne naît que de notre trop humaine et mortelle condition, de l’absurde et du fiasco. Le rire se métamorphose en « rire sans poumons », en « rire sans joie », en « rire aphone ». Celui de Kafka, celui de Beckett, celui de Bernhard.

La grandeur de Bernhard est d’apporter lui-même la contradiction à Bernhard.

Agathe Alexis

DISTRIBUTION

Yveline HAMON Dene, la soeur ainée
Agathe ALEXIS Ritter, la soeur cadette
Hervé Van DER MEULEN Voss, le frère, est Ludwig

Production Compagnie Agathe Alexis.
En collaboration avec le Studio d’Asnières.
Coréalisation Théâtre de l’Atalante

TOURNÉE

Reprise à l’Antre 2, salle de la Faculté Lille II
2 représentations du jeudi 11 février au vendredi 12 février 2016

Reprise au Studio-théâtre d’Asnières
1 représentation le mardi 26 avril 2016

Autres réalisations

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  • Face au mur
  • Xavier Lambours