Mise en scène
Sarah Cillaire Parera
Matthias Hejnar
Création Novembre 2026
Avec
Matthias Hejnar
Scénographie
Sallahdyn Khatir
Son
Vanessa Court
Lumière
César Godefroy
Direction de production et de communication
On s’en occupe
Corine Péron
Photos . © Doug Wheeler
De Roberto Bolaño
Une nouvelle de Roberto Bolaño Traduit par Robert Amutio
Victime d’un arrêt cardiaque sur une piste de danse, un homme se voit mourir mais, à sa grande surprise, sa mort s’avère un commencement. Rien dans la vie qu’il est en train de quitter, celle d’un cadre moyen aux plaisir ordinaires, ne préfigurait la rencontre bouleversante qui l’attend à l’issue de sa première nuit post mortem.
Comment peut-on être seul dans la vie mais trouver, dans la mort, un compagnon inattendu ? Deux solitudes se rencontrent au cours d’une expérience extrême, où le surnaturel côtoie un quotidien presque banal. Il s’agit d’un retour d’entre les morts, le témoignage de ce qui se passe de l’autre côté. Il s’y joue la même chose que sur un plateau, un passage s’ouvre et tout peut arriver. La dimension grinçante du récit, ainsi que son ironie, s’effacent au profit d’une forme de douceur, d’un espoir en l’autre que rien n’annonçait.
Dans Le Retour en une dizaine de pages, l’auteur nous fait traverser des gouffres hors de l’espace-temps humain, guidés par une voix. La matière est mouvante, contrastée, inattendue. La nouvelle de Bolaño prend à revers la représentation de la mort pour en faire, non pas une fin, mais un commencement, et c’est ce vertige que nous aimerions rendre sensible, à travers un travail sur la langue bien sûr (la poétique de Bolaño qui allie trivial et sacré, saisit aussi par son humour, sa légèreté) et un travail lumière son, entre installation et spectacle vivant, autour des expériences de mort imminente et leurs résonances sensorielles (sons sourds, distorsion lumineuse, bruit du vide, etc.)
Le Retour parle de la mort, au service d’une vision finalement lumineuse de l’humain.