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Rédactionnels

Vous trouverez ici quelques exemples de nos travaux d’écriture pour des événements, des spectacles. Pour des brochures, des programmes, ou des dossiers de presse

On s’en occupe

MC2 : Novembre 2009

Sous le volcan

D’après le roman de Malcom Lowry | Mise en scène de Guy Cassiers | Toneelhuis | Texte de Joos de Pauw

Sous le Volcan / MC2 : Novembre 2009Boire jusqu’à la dissolution de soi avant que le monde crache la seconde guerre mondiale. 2 novembre 1938. L’histoire du dernier jour tragique de la vie de Geoffrey Firmin, consul britanique au Mexique. Peu d’ouvrages de la littérature ont décrit l’univers d’un ivrogne avec autant de justesse : l’effritement de l’individu et sa conscience torturée, aliénée, où l’amour tente en vain de résister à l’alcool, l’adultère et les regrets. Under the volcano, roman culte de lowry, magnifiquement portée à la scène par le flamand Guy Cassiers, est un voyage sensoriel et hypnotique où le virtuel et le vivant se fondent dans un seul récit. Nous avons découvert à la MC2 en novembre 2008 le travail fascinant de Cassiers, avec sous le volcan nous retrouverons toute la virtuosité de cet artiste.

MC2 : Décembre 2010

Identité

Texte et mise en scène de Gérard Watkins

Identité / MC2 : Décembre 2010Marion Klein et André Klein forment un couple de jeunes européens. Ils ont fait des études, ne travaillent plus, et vivent dans une certaine précarité. Marion Klein a perdu son appétit. André Klein s’embrume d’alcool et lit sur l’étiquette d’une bouteille de vin qu’ils peuvent gagner de l’argent en répondant à une question. Cette question va les mener malgré eux dans une quête identitaire qui va bouleverser leur existence et leur relation amoureuse. On pense à Harold Pinter tout autant qu’à Orwell mais la pièce est avant tout une sorte d’introspection, un polaroid mouvant dans un monde en bascule. Le jeu, sous ses apparences anodines, est un mécanisme pervers et machiavélique qui dit bien la sourde violence de nos sociétés. Révolté par l’amendement Mariani qui a voulu « encourager » les recherches ADN pour le regroupement familial de certains étrangers, Gérard Watkins rappelle par l’intermédiaire de son personnage féminin les lois raciales éditées en 1940 sous Pétain. Comme des extensions charnelles et fictives d’un débat sur l’identité nationale, Marion et André Klein poussent leur malaise identitaire dans des retranchements intimes. Comme le firent voici quelques années les cinéastes Lars Von Trier et Thomas Vinterberg en inventant le dogme, Gérard Watkins a construit ce spectacle avec une volonté ascétique. Pas d’entrée ni de sortie des personnages. Unité de lieu. Pas de chaises, pas de table, ni de fenêtres. Pas de bande son. Une seule source de lumière. Un choix artistique absolument bienvenu, d’une impérieuse lucidité : un gros plan sur un couple de notre époque, une radioscopie sans anesthésie qui tantôt nous fait rire tantôt nous fait pleurer. Un spectacle intelligent qui nous réveille, simple et admirablement servi par Anne-Lise Heimburger et Fabien Orcier, deux acteurs de tout premier rang.

MC2 : Décembre 2010

Un Tramway

D’après Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams | Mise en scène de Krzysztof Warlikowski | traduction de Wajdi Mouawad

Un Tramway / MC2 : Décembre 2010

Blanche DuBois, jeune femme perdue, en proie au désespoir, trouve refuge chez sa soeur. Nul ne connait alors son drame. Ex-héritière déchue dont le mari homosexuel s’est donné la mort, elle vient d’être renvoyée de l’école où elle enseignait, pour avoir séduit un jeune élève après avoir cherché son ombre dans les bras de beaucoup d’hommes. Sa soeur Stella a depuis longtemps fuit le foyer familial pour se donner à un immigré polonais, Stanley, dont elle est, sinon amoureusement, au moins sexuellement dépendante. Ce qui ne devait être qu’une courte escale se transforme alors en une longue descente aux enfers. Confinée dans un appartement du quartier français de la Nouvelle-Orléans avec sa soeur et son beau-frère, Blanche DuBois, fêlée et fragile, finira par sombrer dans la folie. Ecrite en 1947, rendue célèbre par l’adaptation cinématographique d’Elia Kazan en 1951 et la performance de Marlon Brando dans le rôle de Stanley, la pièce, sur fond de déclassement, touche à nombre de tabous qui sont communs à Tennessee Williams, Krzysztof Warlikowski et à Wajdi Mouawad qui en signe l’adaptation française. La faute, le désir, l’assouvissement, le pardon impossible, l’homosexualité, l’errance, c’est tout cela qui s’est donné rendez-vous dans ce petit appartement, où il ne peut y avoir de vainqueur. Le quotidien minuscule de quelques êtres dessine une implacable tragédie sans qu’il y ait besoin d’un seul mort. Warlikowski tourne la page du réalisme psychologique pour emmener Blanche vers le monde défunt qu’elle porte en elle et qui fait écho à son paysage mental autant qu’aux lectures du dramaturge. Il insère dans le texte de Williams des extraits de Claude Roy, de Gustave Flaubert, de Sophocle ou de Coluche pour mieux dire l’intemporel et ramener ce monde qui bégaie aux sources de la tragédie. Isabelle Huppert est le centre irradié de sa mise en scène. Elle est Blanche la fêlée, la scandaleuse, l’aristo déchue, cinglante, lucide et terrorisée. Exceptionnelle, et exceptionnellement entourée par une éblouissante distribution (Andrzej Chyra dans le rôle de Stanley, Yann Collette dans le rôle de Mitch et Florence Thomassin dans celui de Stella pour ne citer que les principaux), l’actrice accomplit sur scène une des compositions les plus inouïes de sa carrière.

MC2 : Janvier 2010

Terre Océane

De Daniel Danis | Mise en scène de Véronique Bellegarde

Terre Océane / MC2 : Janvier 2010Bien que l’histoire ait commencé plus tôt, nous n’en vivons que la fin, une fin mortelle mais néanmoins enchantée. Gabriel, fils adopté, resurgit tout à coup dans la vie bien réglée de son père Antoine.L’enfant a dix ans et il est atteint d’un mal incurable. Ensemble ils partent au coeur de la campagne québécoise rejoindre l’oncle Dave et vivre les derniers mois de Gabriel. Ils ont juste le temps d’un apprentissage, celui de la paternité et de la vie. Malgré et même à cause de la présence de la mort, toute la pièce est un hymne à la hauteur de la magie de la vie, de ses petits moments de bonheur, comme de ses grands mystères. L’écriture imagée, réinventée, nous rappelle nos fondamentaux aujourd’hui déconnectés des éléments et de la spiritualité. Les mots sont des corps vivants rayonnants où l’histoire se raconte et se réinvente au présent. Allant de révélations en transformations la création photographique sera l’un des symboles de l’acte de mémoire, des traces laissées par le temps.

MC2 : Mars 2010

Ebauche d’un portrait

D’après le journal de Jean-Luc Lagarce | Adapation et mise en scène de François Berreur | Avec Laurent Poitrenaux

Ebauche d'un portrait / MC2 : Mars 2010Ebauche d’un portrait est l’adaptation du Journal de Jean-Luc Lagarce (1977-1995). Un homme est assis à sa table de travail. Il écrit son journal sur sa machine à écrire. Sur un écran vidéo apparaissent certaines des notes qu’il est en train de taper et notamment les dates de disparitions de personnes qu’il a aimées, admirées ou respectées. Lagarce nous parle de son quotidien d’artiste, de ses interrogations permanentes sur sa capacité à être écrivain, de sa maladie qui le rattrape vite, de sexe, de son désir des garçons, de la vanité de la vie culturelle parisienne et de son complexe de provincial. On en apprend beaucoup sur Lagarce : brillant et courageux, parfois cruel mais toujours tellement drôle. Une élégance de prestidigitateur, François Berreur a trouvé en Laurent Poitrenaux l’acteur idéal qui allie distance, humour discret et grande sensibilité retenue. Il se glisse entre les lignes intimes de ce journal avec une grande pudeur et une intelligence très fine des moindres nuances.

MC2 : Mars 2010

Cannibales

De Ronan Chéneau | Mise en scène de David Bobee

Cannibales / MC2 : Mars 2010La pièce commence par une fin. Celle d’un couple : un homme et une femme qui vivent dans un confortable loft sylé ikéa : ils s’aspergent d’essence et enlacés allument un briquet. Un inventaire à coup de polaroïds. Tout le long du spectacle on revient sur leur vie. Ils sont nés dans les années quatre vingt et ils vivent dans un monde où ce que l’on pouvait appeler à une époque la bohème s’appelle pour eux la précarité. Ils ont évidemment soutenu les sans-papiers, porté le ruban rouge, ils ont assisté anéanti à l’arrivée de Le Pen au deuxième tour de la présidentielle. David Bobee métisse le cirque, la vidéo, la musique et le théâtre. Avec les corps il dessine avec force une dramaturgie du plateau, il nous trouble par sa redoutable acuité, ses belles fulgurances poétiques et nous fait rire avec des scènes surprenantes.

MC2 : Avril Mai Juin 2010

Ode maritime

De Fernando Pessoa | Mise en scène de Claude Régy

Ode maritime / MC2 : Avril Mai Juin 2010Ode maritime est de ces très grands textes, qui plongent au plus profond de la complexité humaine, mêlant conscience aiguë et reflux de l’inconscient. Un texte qui murmure le tumulte et fait résonner les désirs, les rêves lyriques et les pensées rageuses. Après plus de soixante dix mises en scène, avec toujours la même exigence pour lui et le public, il est dans l’ordre des choses que Claude Régy rende hommage à Péssoa. Il a choisi en Jean-Quentin Châtelain l’un de nos plus grands acteurs. Porteurs de voix. Au bout d’une passerelle, Jean-Quentin Châtelain est la vigie. Avec sa voix unique, il rend limpide chaque vers de ce long poème au long cours et arrache un à un les mots du plus profond de son être. Voir un spectacle de Claude Régy est une aventure extrême où nous, spectateurs, ne sommes pas devant une scène mais en constituons le seuil.